Qu’est ce que le RGO chez bébé ?

Qu’est ce que le RGO chez bébé ?

C’est une remontée de lait de l’estomac jusque dans la bouche. Ce ne sont pas des vomissements, car il n’y a pas de spasmes de l’estomac et cela se traduit par un rejet de lait en petite quantité de façon spontanée.

Cela peut arriver lorsque l’abdomen est comprimé, lorsque bébé est bougé trop vite après avoir mangé.

Le bébé peut également boire trop rapidement, et rejeter le trop-plein après avoir terminé son repas…

Il existe une cause connue qui est une immaturité – connue chez beaucoup de bébés – du cardia, le sphincter qui relie l’œsophage à l’estomac.

En revanche, on parle moins souvent de la cause émotionnelle. En effet, les bébés étant des éponges émotionnelles, un énervement autour de lui, du bruit, du mouvement peuvent augmenter le risque de reflux ou la quantité de reflux par lui-même.

Il se peut aussi que d’autres problématique en soit la cause : ils ne sont pas à négliger et doivent être exploités :

Possibilité de frein de langue, lèvres et joues ne permettant pas à bébé une succion « normale »

Présence d’un REF : réflexe d’éjection fort, que bébé n’arrive pas à contrôler et un trop-plein de lait est vite présent

Les émotions et le stress de maman si bébé est allaité au sein et ou un allaitement automatique (Avec la télévision, le téléphone : allaitement non centré sur bébé)

Intolérances alimentaires (via le lait de maman)

Allergies Protéine de Lait de Vache (APLV)

Quelles sont alors les solutions :

Après la prise de la tétée, laissez bébé assis ou ne pas le brusquer ni le bouger, si celui-ci s’est endormi, le porter à bras en position verticale, doucement et sans le “ballotter”… Quelques rots refont surface et cela le soulage…

La prise du biberon doit être effectuée en position debout ou semi-vertical : ne pas lui donner en position couchée, car cela peut augmenter le risque de reflux par le risque de rot coincé.

Les prises de lait doivent être espacée à minima de 2 h afin d’éviter de mélanger une nouvelle prise de lait avec du lait digéré et augmenter le RGO.

Attention à la quantité du bol alimentaire : mettre une petite quantité de lait dans le biberon afin d’éviter le soulagement du besoin de succions et non pas un besoin de faim.

Lorsque l’allaitement est conservé lors de la reprise du travail, on considère que la quantité de lait maternel à donner est de 30 mL par heure d’absence de maman, il faudrait pour le lait PPN (Préparations Pour Nourrissons) tendre vers ce même dosage afin d’éviter un sevrage induit et prématuré. (Un bébé allaité prend en moyenne 700 mL de lait par jour/24h cela correspond à 30 ml par heure – l’estomac de bébé est petit et il ne faut pas le distendre.).

Le portage :

Un bébé est porté à la verticale en position physiologique. C’est la meilleure position de manière générale, et en particulier en cas de RGO, car la verticalité supprime les rejets de lait. De plus, un bébé porté est sécurisé. Le bébé a un besoin physiologique d’être en contact étroit avec sa mère ou son père. Il est alors rassuré par la chaleur et la présence du porteur, il sent sa respiration, les battements de son cœur, etc.

Il est possible qu’un bébé RGO ne supporte pas le portage et sera en hyperextension, cambré et va se débattre.

Le sommeil :

La nuit ou les siestes peuvent s’avérer difficile avec un bébé RGO car la position allongée n’est pas la plus adéquate.

Plusieurs solutions peuvent s’avérer utiles comme :

– L’emmaillotement surtout si il existe la présence du réflexe de MORO (mouvement soudain de bébé qui écarte les bras et les jambes puis les ramènent serrés contre son corps)

– Le lange avec l’odeur de la maman ou du papa

– Rehausser le matelas

Les vêtements : 

Limiter les vêtements qui serrent à la taille, il est conseillé des vêtements amples sans élastique a la taille : privilégier les pyjamas et grenouillères.

Gestion des émotions :

Les bébés sont des éponges émotionnelles : un énervement autour de lui, du bruit, du mouvement, l’anxiété et stress de maman et/ou papa peuvent augmenter le risque de reflux ou la quantité de reflux par lui-même.

En tant que parents, n’oubliez surtout pas que vous êtes les mieux placés pour savoir ce qu’il faut à votre bébé et rassurez-vous.

Afin d’aider bébé à gérer les émotions, il faut aussi travailler sur les émotions de maman : ne pas hésiter à venir pour une séance de réflexologie lors de laquelle des conseils en Naturopathie seront aussi prodigués afin de passer ce 4e trimestre naturellement et de vous apaiser. Les fleurs de Bach peuvent aussi être une aide complémentaire pour apaiser maman durant ce 4e trimestre.

Alimentation :

À 2 mois, votre bébé doit être soit au lait maternel soit nourri à l’aide d’une préparation pour nourrisson (lait PPN).

Concernant le lait maternel, c’est l’alimentation de maman qui est importante : pour éviter les désagréments sur la digestion de bébé. Vous pouvez vous orienter vers une alimentation la plus hypotoxique possible en limitant le gluten et les produits laitiers.

Concernant le lait PPN, il existe sur le marché de nombreux laits (ppn) pour nourrisson spécifique pour RGO, allergies… Dans un premier temps, nous préconisons de prendre un lait le plus simple possible avec de l’épaississant pour limiter le risque de reflux, mais éviter les laits spécifiques. Ce sont les laits PPN les plus simples en termes de composition.

Concernant la tétine, vous pouvez prendre la plus petite vitesse possible pour une prise du biberon lente et 2 heures minimum entre 2 biberons/tétées au sein et en quantité restreinte, la taille de son estomac n’étant pas grande ; le surplus provoquera un RGO.

S’il s’avère qu’il y a une allergie aux protéines de lait de vache, les effets seront observés immédiatement : reflux en jet, vomissement, urticaire… Si il s’agit d’une intolérance elle pourra éventuellement être observée par des gazs, maux de ventre, pleurs, eczéma souvent retardé de quelques heures à quelques jours.

Pour aider votre bébé, il existe des solutions : alimentation de maman lors de l’allaitement, lait adapté, phytothérapie adaptée pour les bébés, probiotiques adaptés, réflexologie pédiatrique…

Et n’oubliez pas, vous n’êtes pas seul !

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